Birvideaux

Pays : France Région : Morbihan
Feu actuel.


Caractéristiques générales (*):
Situation : entre Groix, la presqu'île de Quiberon,et Belle-Île-en-Mer.
Latitude / Longitude : 47°29’10'' N - 03°17’31'' W.
Monument classé : -
Gardienné : non.
Visitable : non.
NGA / Admiralty : 0636 / D1014
Construction (*):
Année de construction : 1880-1934.
Matériaux : maçonnerie.
Architecte : -
Entrepreneur : -
Couleur : -
Hauteur : 29,40 m.
Forme : octogonale.
Nombre d'étages : -
Nombre de marches : -
Habitation : non.
Eclairage (*):
Optique : -
Lampe : -
Puissance : -
Code : Fl.(2)W. - période 6 s.
Couleur : blanche.
Visibilité : 10 milles.
Hauteur de la lampe : -
Hauteur sur mer : 24 m.
Mise en service : 8 novembre 1935.
Electrification : juillet 1991.
Automatisation : 8 novembre 1935.
Désactivé : -
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Un peu d'histoire.

Lorsque l’on parle de durée de construction, on pense de suite à Armen. Et pourtant, la construction des Birvideaux a duré 54 ans.

Le rocher désigné pour sa construction est un plateau immergé à 2,60 m par basse mer.
La présence d’un phare ne s’imposait pas car les embarcations locales y passaient sans difficultés. Mais la Marine postée à Lorient ne voyait pas la chose de la même façon.
La première solution était de placer deux bouées de part et d’autre de ce plateau. Mais les deux milles entre ces bouées n’empêcheraient pas un bateau de s’échouer.

C’est ainsi que Léon Bourdelles projette, en 1879, d’y placer une tourelle en fer de 18 m. Ce montage est composé de tubes emboités de 150 à 300 mm de diamètre. Travail facile mais il fallait à forer sur le plateau un trou de 40 cm de diamètre et une profondeur de 150 cm.
Le travail débute en été 1880 et se termine le 8 septembre. Mais le trou n’est pas assez profond et une tempête emporte le matériel de forage. Les conditions ne sont plus remplies et le chantier est arrèté pour cette année.
En 1881, il faut rechercher le trou pour achever le forage. Le scaphandrier est introuvable et un nouveau est formé par la marine. Lors de la campagne de 1882, le nouveau scaphandrier est tout aussi introuvable.
Pas de budget en 1883 et reprise des travaux en 1884. Un bateau devait venir du Finistère pour aider mais il n’arrivera jamais. Il fallait recommander le matériel de forage qui avait disparu.

La commission des phares réunies en avril 1888 constate l’échec de l’entreprise. Ils décident de tester le placement d’une bouée au point le plus haut du plateau. Ce qui fut fait.
Rien ne change jusqu’au 26 septembre 1895. De retour de sa tournée d’inspection, Bourdelles décide d’installer un feu lumineux.
D’abord les services de la Marine avaient trouvé un nouveau haut fond ensuite le Service des Phares avait construit assez rapidement une tourelle en béton sur l’écueil des Trois Pierres. C’était donc possible de faire de même sur le plateau.
La remise en route du projet se passe mal. Les ingénieurs ne peuvent accéder au plateau en 1897. De plus, ils doutent de la faisabilité à cet endroit. Tout reste en état et les ingénieurs profitent du décès de Bourdelle en 1899 pour étouffer le projet.

La campagne doit reprendre en 1901 mais, faute de matériel et de longues négociations, les travaux ne commencent qu’en 1905.
La première assise est achevée en 1906, en 1909 la seconde assise est placée. La troisième est débutée en 1910. Les années suivantes ne sont pas une réussite. Travail pénible et perte de la gabare avec 140 tonnes de ciment.
En 1914, le chantier est interrompu. Les scaphandriers sont mobilisés. En 1915, les travaux reprennent mais difficilement. Les sous-marins allemands, basés près de Belle Ile, coulent les bateaux qui s’approchent des côtes. Et c’est sans compter les naufrages dus aux mines. A la fin de la guerre, il était plus utile de réparer le balisage qui avait été détruit mais le personnel manque.
Ce n’est qu’en 1922 que le troisième niveau est terminé. On pouvait envisager de construire la tourelle sur cette fondation.

Les plans sont dessinés. Le projet prévoyait une tour habitée dans l’idée de Kéréon. Ce projet est refusé par soucis d’économie. Un feu autonome fera bien l’affaire. En aout 1922, un plan d’un tronc octogonal en maçonnerie est accepté.
Le travail devait commencer en 1923 par le forage d’une centaine de trous devant accueillir l’armature métallique. Le bateau muni d’un compresseur indispensable au travail s’est avéré en mauvais état.
Il fallut 5 ans pour forer ces trous. La suite se fera tout aussi lentement en cause la suite des ennuis et de l’état de la mer. Les travaux se terminent en 1934.

L’allumage de ce feu a lieu le 8 novembre 1935. Le feu est blanc à occultation.
En 1962, le feu se présente en deux éclats blancs.
Des panneaux solaires sont installés en 1991.


Visites

Le feu est accessible par bateau mais il ne se visite pas.