Construction (*): | |
Année de construction : | 1837-1840. |
Matériaux : | pierres de taille de Kersanton. |
Architecte : | Reynaud Léonce. |
Entrepreneur : | Lemonnier et Boyer. |
Couleur : | grise. |
Hauteur : | 47,40 m |
Forme : | tour cylindrique. |
Nombre d'étages : | 8 niveaux. |
Nombre de marches : | - |
Habitation : | oui. |
Eclairage (*): | |
Optique : | - |
Lampe : | - |
Puissance : | - |
Code : | - |
Couleur : | - |
Visibilité : | - |
Hauteur de la lampe : | - |
Hauteur sur mer : | - |
Mise en service : | 1er février 1840. |
Electrification : | - |
Automatisation : | - |
Désactivé : | en partie détruit en août 1944. |
Le « programme de 1825 » prévoyait la construction d’un phare pour signaler l’extrémité de la baie de Saint Brieuc et l’entrée du chenal du Trieux. La roche des Épées de Tréguier est choisie.
L'ingénieur hydrographe Beautemps-Beaupré avait déjà fait les relevés quelques années plus tôt.
Un premier feu provisoire en charpente est placé en 1832. Le devis est fait à la hâte et les aléas du lieu et du travail sont sous-estimés. Le montant final est le triple. De plus, ce feu se détériore très vite.
Fort de cette triste expérience, Augustin Fresnel demande à un jeune ingénieur récemment engagé d’aller sur place. Il doit réaliser un projet complet pour un phare de premier ordre sur cet emplacement.
C’est en effet le premier projet de Léonce Reynaud. Il est accepté en février 1835. Il sait que la tâche sera difficile. Un tel projet va rencontrer beaucoup de problèmes et il devra rester sur place pour tout gérer.
Dès le début des travaux, les problèmes surgissent et l’entrepreneur refuse de continuer.
Un second entrepreneur est engagé (il avait aussi soumissionné) mais les soucis continuent.
Les conditions de travail sont très pénibles. Les ouvriers logent sur place sans confort, pas de sanitaire et un jour de congé par mois.
La livraison des moellons augmente le prix car ils sont acheminés de l’île Grande, ce qui n’était pas prévu. Un des entrepreneurs se noie en juillet 1835 et son associé réalise que ce chantier est trop dangereux. Il stoppe les travaux et le contrat est résilié.
Après de nombreuses négociations, le chantier continue en régie.
C’est au tour des tailleurs de pierres de se mettre en grève et deux ouvriers décèdent des suites du travail pénible.
A chaque fois, Léonce Reynaud doit négocier pour que les travaux puissent continuer.
Ses efforts sont couronnés de succès le 1er février 1840 lorsque le feu est allumé pour la première fois.
La tour en pierres de taille de Kersanton fait 47 m de haut. Elle a 8 niveaux. Les deux premiers sont les magasins. Puis viennent 4 niveaux qui sont les trois chambres et la cuisine.
Une chambre de service occupe le niveau suivant. Enfin, la chambre de la lanterne accessible par un escalier en bois.
L’optique est un feu fixe blanc d’une focale de 0,92 m.
L’optique est changée plusieurs fois. La première modification, en 1840, une focale de 0,70 m avec un feu fixe rouge et blanc. En 1902, on installe l’optique provenant du phare d’Armen. Puis en 1930, un feu d’horizon à occultation avec une même focale et un secteur vert en plus.
Le combustible passera de l’huile végétale (1840) à l’huile minérale (1880) puis à la vapeur de pétrole (1905).
A l’arrivée de la seconde guerre, le phare est éteint en 1940.
La partie supérieure est dynamitée en aout 1944. Il perd 15 m de hauteur.
Léonce Raynaud aura réussi un exploit, c’est le second phare en mer après le phare du plateau du Four mais il fait 30 m de plus.
Un promenoir pour les gardiens est situé au 3° étage.
Le phare est accessible mais il ne se visite pas.