Pointe-au-Pere

Pays : Canada Région : Gaspesie
Phare désactivé.


Caractéristiques générales (*):
Situation : Pointe au Père, Rimouski.
Latitude / Longitude : 48°31’03'' N - 68°28’08'' W.
Monument classé : patrimoine classé en 1990.
Gardienné : non.
Visitable : oui.
NGA / Admiralty : ../..
Construction (*):
Année de construction : 1909.
Matériaux : béton.
Architecte : Henri de Miffonis.
Entrepreneur : Steel Concret Co Ltd. de Montréal.
Couleur : blanche, lanterne rouge.
Hauteur : 33 m.
Forme : -
Nombre d'étages : -
Nombre de marches : 128.
Habitation : non.
Eclairage (*):
Optique : Fresnel 3° ordre, focale de 50 cm.
Lampe : lampes à vapeur de mercure.
Puissance : -
Code : -
Couleur : -
Visibilité : -
Hauteur de la lampe : 27,7 m.
Hauteur sur mer : -
Mise en service : 1909.
Electrification : 1940.
Automatisation : -
Désactivé : oui, en 1975.
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Un peu d'histoire.

La compagnie de paquebots « Montreal Ocean Steamship Company » fait construire un phare à la Pointe au Pére et il crée le premier service de pilotes maritime. Le premier phare de la Pointe au Père est mis en service le 1° septembre 1859.

C’est un édifice en bois surmonté d’une tour octogonale. Le système catoptrique est alimenté en huile de baleine. Un canon de signalisation est actionné en période de brouillard.
Le gouvernement canadien rachète le phare en 1861 et son alimentation passe au kérosène. Le phare est détruit par un incendie le 13 avril 1867.

Un second phare est rapidement construit, maison carrée à 3 étages surmontée d’une lanterne. Un feu tournant est installé avec un éclat toutes les 20 secondes. La rotation est produite par un système d’horlogerie.
C’est sur ce site que l’on teste divers systèmes de cornes de brume.

Au début des années 1900, la pression se fait grande, l’augmentation du trafic maritime demande une meilleure signalisation.
Le troisième phare est construit en 1909. Ce phare est une copie de deux phares existants au Canada : le phare d’Estevan Point et celui de l’île Caribou.
Tour central en béton armé soutenu par huit contreforts évasés vers le bas pour soutenir la lanterne. La tour fait 33 m de haut, ce qui en fait le second phare le plus haut du Canada. L’optique installée est une lentille de Fresnel du troisième ordre, le feu est alimenté en pétrole jusqu’à son électrification en 1940. La portée est de 30 km, soit visible depuis la moitié du fleuve.
La rotation, sur bain de mercure, est actionnée par un mécanisme d’horlogerie et son poids de 270 kg. La rotation de l’optique se fait en 15 secondes. Le poids est remonté toutes les 6 heures.
Le second phare reste en place. Il sert de résidence et de bureau des pilotes. Il est démoli en 1966.

Le phare a été le témoin du plus grand naufrage que le pays a connu.
Le 29 mai 1914 à 2 heures du matin, le navire « Empress of Ireland » avec 1477 passagers à bord et le Stortad entrent en collision. L’Empress coule rapidement et 1012 passagers trouvent la mort.

En 1975, ce troisième phare est remplacé par une tour squelette de 35 m de haut placé près de celui-ci. Ce dernier est automatisé en 1988.
1975 est l’année de la désactivation du 3° phare.

Le site est déclaré lieu historique. Il a été une station pilote, d’avertissement de tempête, de marégraphe et de station de communication sans fil. Il est maintenant un centre d’attraction touristique.


Visites

Le phare est accessible et il se visite.
La maison de gardien est devenue un musée de la navigation sur le fleuve. On y présente diverses expositions instructives.
On accède au sommet de la tour après avoir gravi les 132 marches. L’optique est toujours en place.
Un musée est consacré au naufrage de l’Expresse of Ireland et le sous-marin Onondaga est également visitable.
Pour les heures et tarifs : voir sur le site.