Pays : France | Région : Languedoc-Roussillon |
Phare actif. |
Construction (*): | |
Année de construction : | 1869. |
Matériaux : | moellons de Frontignan. |
Architecte : | Charles Lenthéric. |
Entrepreneur : | Charles Dupuy. |
Couleur : | - |
Hauteur : | 26,85 m. |
Forme : | pyramidale, base carrée. |
Nombre d'étages : | - |
Nombre de marches : | - |
Habitation : | oui. |
Eclairage (*): | |
Optique : | lentille tournante. |
Lampe : | lampe halogène. |
Puissance : | 1000 W. |
Code : | Fl.(3)W. - période 15 s. |
Couleur : | blanche. |
Visibilité : | 24 milles. |
Hauteur de la lampe : | 25,25 m. |
Hauteur sur mer : | 27 m. |
Mise en service : | 1er janvier 1869. |
Electrification : | 1964. |
Automatisation : | 1975. |
Désactivé : | - |
Le phare de l’Espiguette est le second phare d’Aigues-Mortes. Après 40 ans de service, le premier phare est jugé inefficace.
En date du 14 avril 1860, la commission des phares décide de la construction d’un phare du 3° ordre à la pointe de l’Espiguette. L’idée du phare de Grave est proposée comme modèle.
L’adjudication a lieu le 13 juillet 1865, l’entrepreneur Charles Dupuy est choisi. C’est déjà lui qui avait réalisé le premier phare 40 ans plus tôt.
Malgré les déboires rencontrés précédemment, les problèmes se représentent tout au long du chantier. Manque d’ouvriers, problèmes d’approvisionnement car le chantier n’est pas accessible par une route, la sécheresse et la tour qui doit être surélevée de 4,32 m, voilà bien des raisons du dépassement des budgets. L’Administration restera sourde à ses demandes d’une plus-value.
L’ensemble de la construction est protégé par un mur d’enceinte. La tour de 27 m, pyramidale et de base carrée, est construite avec des moellons de Frontignan. Différents bâtiments constituent l’ensemble de la construction : logements pour deux gardiens, magasins et ateliers.
Le phare est allumé le 1° janvier 1869. Le feu fixe du 3° ordre, focale 0,5 m, est alimenté en huile végétale avec des éclats toutes les 4 minutes.
Les gardiens du phare ne sont pas heureux. L’accès au Grau du Roi se fait par la plage (6 km). Celle-ci est souvent submergée. Les enfants ne savent pas souvent se rendre à l’école. Ils doivent loger en ville. Ils auront un logement dans le premier phare.
L’ensablement rend l’entretien difficile. Celui-ci dégrade l’optique et les bâtiments. La réalisation d’une dune plantée de tamaris semble être la solution. Ces travaux seront réalisés entre 1876 et 1883 et améliorés en 1926. L’ensablement va continuer car si le phare a été construit à 150 m de la mer, il est actuellement distant de 1500 m.
Même les toitures sont à refaire, déjà constatés en 1885.
En 1907, le vitrage de la lanterne est remplacé. Le système optique est changé par une lentille de 6 panneaux au 1/6 montée sur une cuve à mercure. La focale est de 0,5 m. Le système de bruleur passe à la vapeur de pétrole.
Le 30 avril 1912, par manque d’entretien, l’optique est endommagée par un incendie. L’optique ne sera remontée qu’en janvier 1913.
Le haut de la tour est peint en noir en 1932. Sa visibilité est ainsi améliorée durant la journée.
La lanterne sera démontée par les soldats allemands en aout 1944. L’optique, sauvée par les gardiens sera remise en place, avec une nouvelle lanterne, en 1946.
Il sera électrifié en 1964 et automatisé en 1975.
Il faudra attendre 1998 pour que la pointe de l’Espiguette ne soit reprise par le Conservatoire du Littoral.
L’état du phare en 2002 renseigne que l’optique a une focale de 0,25 m montée sur cuve. Elle produit 3 éclats en 12 secondes pour une portée de 24 milles. La lampe était un halogène de 1000 W.
Le phare est accessible et il se visite.
La pointe de l’Espiguette est repris par le Conservatoire du Littoral. Depuis 1998, la zone classée «naturelle» est aménagée.
Les locaux ont été aménagés en musée.
Les informations sur la visite sont données sur le site du phare.
Une page a été écrite pour montrer cette visite.