Construction (*): | |
Année de construction : | 1882 à 1887. |
Matériaux : | granites. |
Architecte : | Fenoux. |
Entrepreneur : | - |
Couleur : | gris pierre. |
Hauteur : | 26, 90 m. |
Forme : | tour carrée. |
Nombre d'étages : | 6 niveaux. |
Nombre de marches : | 120. |
Habitation : | oui. |
Eclairage (*): | |
Optique : | horizon, focale 50 cm et écran tournant. |
Lampe : | halogène. |
Puissance : | 35 W. |
Code : | Iso WRG - période 4 s. |
Couleur : | blanche, rouge et verte. |
Visibilité : | 10 (W R G) milles. |
Hauteur de la lampe : | 23, 90 m. |
Hauteur sur mer : | 33 m. |
Mise en service : | 15 septembre 1887. |
Electrification : | 1995. |
Automatisation : | 14 novembre 1995. |
Désactivé : | - |
Le trafic maritime nord - sud passe soit par le Raz de Sein, soit au delà de la Chaussée de Sein. Le Raz de Sein est un passage dangereux à cause des forts courants. La Chaussée de Sein est un haut fond surplus de 30 milles. Ces deux voies sont insuffisamment balisées.
Début des années 1860, une étude est lancée pour sécuriser ce secteur. La construction d'Armen débute en 1867 et il est allumé en 1881.
Pour le Raz de Sein, deux phares sont envisagés, Tévennec et La Vieille.
Le site choisi pour la Vieille est le rocher de Gorlebella et, le 30 novembre 1861, la Commission des phares rend un avis favorable à la construction d'un phare de 3e ordre sur ce rocher.
Sa construction est retardée à cause des travaux difficiles à Armen.
En 1879, le chantier est mis en route. L'on profite de faire travailler les ouvriers soit sur Armen, soit sur la Vieille en fonction de l'état de la mer. La construction sera très difficile, la force des courants rend l'accostage difficile et elle rend le travail pénible.
Le feu est allumé le 15 septembre 1887.
Le phare a une base quadrangulaire s'élargissant à la base. C'est la même architecture que le phare des Triagoz. Sur le côté Nord, que l'on ne voit pas de la côte, il y a une extension semi cylindrique. Celle ci est occupée par l'escalier à vis.
Une seconde particularité de ce phare est le système "Temperley". Ce mat de charge a été installé durant l'été 1926. Il permet de sécuriser les opérations de relèves et de ravitaillements. Ce système a été en partie démonté après l'automatisation, le reste a été emporté lors de la tempête de l'hivers 2008.
Le feu fixe à secteurs blancs, rouges et verts est remplacé en 1898 par un système à occultations toutes les 5 secondes. Depuis 1939, le feu présente trois occultations (2+1) toutes les 12 secondes avec 5 secteurs blancs, rouges et verts.
Le feu est aussi alimenté avec différents combustibles : l'huile minérale (1887), la vapeur de pétrole (1898) et enfin l'électricité lors de son automatisation (1995).
Un incident grave est survenu au phare de la Vieille. Après la première guerre mondiale, le gouvernement fait adopter une disposition qui a pour but la réinsertion professionnelle des mutilés de guerre dans l'administration.
L'administration des Phares n'échappe pas à cette disposition et deux corses sont affectés en 1925 comme gardiens à la Vieille. Le premier n'a plus l'usage d'un bras et l'autre a une balle logée dans le corps, les deux sont atteints aux poumons. Ce travail n'est pas fait pour eux, la relève est difficile et gravir les marches à longueur de journée est difficile. Leurs demandes de mutation ne sont pas prise en compte.
Fin décembre 1925, ils sont seuls au phare et la tempête sévit. Après plusieurs semaines, ils hissent le drapeau de détresse. Aucun bateau ne parvient à s'approcher pour leur venir en aide.
Le 19 février 1926, une goélette de Paimpol fait naufrage. Les témoins affirment que le phare n'était pas allumé. Finalement, c'est le 28 février qu'ils seront secourus et remplacés.
La presse relate le drame et la loi sur les mutilés de guerre ne pourra plus s'appliquer aux gardiens de phares.
Le phare est évacué le 21 janvier 1944. Il sera rallumé le 1º juin 1945.
La lanterne a été retirée pour restauration. Elle a été remise en place en juillet 2021.
Une page est entièrement dédiée à l’intérieur de ce phare , aux photos de l’optique et aux diverses vues autour de ce phare .
Le phare n'est pas accessible. Distant d'environ 1800 m de la côte, il se voit facilement de la Pointe du Raz.